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Chronologie

Depuis la fin de la dernière grande période glaciaire jusqu’à aujourd’hui, l’occupation humaine de notre région n’a souffert d'aucune interruption.

La Préhistoire est la période de l’histoire humaine pour laquelle nous ne connaissons aucune trace écrite. La Protohistoire est la période durant laquelle nous ne connaissons pas encore l’écriture, mais des peuples voisins la maîtrisant écrivent à notre sujet.

 

Finalement, nous entrons dans l’Histoire lorsque nous acquérons la maîtrise de l’écriture.

Après le retrait des grands glaciers qui recouvraient quasi entièrement nos régions jusque vers 12'500 av. J.-C., la végétation forestière et son cortège de faune sauvage reprend place dans nos paysages. Cette phase de sept millénaires appelée Mésolithique est dominée par les chasseurs-pêcheurs-cueilleurs qui nomadisent dans nos régions. Ce sont les derniers d’entre eux qui, vers 5500 av. J.-C., vont entrer en contact avec les premiers éleveurs et agriculteurs porteurs du Néolithique.

Nuages abstraits

Dans nos régions, le Néolithique dure plus de trois millénaires. Il s’insère dans la Préhistoire entre les anciens « âges de la pierre taillée » durant lesquels règnent les chasseurs-pêcheurs-cueilleurs nomades (Paléolithique, Epipaléolithique et Mésolithique) et les

« âges des métaux » (âge du Bronze, puis âge du Fer) qui forment la Protohistoire. Dans le calendrier, le Néolithique commence donc vers 5500 av. J.-C. et se termine vers 2200 av. J.-C.

Vers 2500 av. J.-C., les Néolithiques maîtrisent le martelage du cuivre. Mais il faudra attendre 2300-2200 av. J.-C. pour que les porteurs d’une nouvelle civilisation développent la fonte du bronze, technique qui révolutionne le champ des possibles. La production du bronze dominera les sociétés et leurs cultures durant près de 1500 ans. Elle sera remplacée ensuite par le fer vers 850 av. J.-C. Et c’est bien la maîtrise du fer qui amorce les évolutions techniques qui aboutiront, mille ans plus tard, à la Révolution industrielle du 19ème siècle. Dès ce moment clé de l’époque Moderne, l’agriculture et l’élevage se voient progressivement relégués sur le plan économique.

Origine du 
Néolithique

L’apparition de la sédentarité, de l’élevage et de l’agriculture a profondément révolutionné la manière de vivre sur la Terre.

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origine neolithique

C’est la fin d’une longue ère – près de 99% de l’histoire humaine – durant laquelle les sociétés vivaient de chasse, de pêche, de cueillette. Vers 12'000 ans avant aujourd’hui, la Terre entre dans une phase environnementale favorable à bien des égards : un nouvel interglaciaire. D’abord au Proche-Orient, puis, jusque vers 5000 av. J.-C dans d’autres régions du monde comme la Chine, aux Andes, au Mexique, dans le Mississippi, en Nouvelle-Guinée, au nord de l’Afrique, des populations se sédentarisent et de nouvelles techniques se développent : l’élevage et l’agriculture

Dans le « croissant fertile » du Proche-Orient, le plus ancien Néolithique apparu vers 9500 av. J.-C. ne connaît pas encore la poterie. Par contre, on y invente l’exploitation agricole de différents blés et on y développe l’élevage de moutons et de chèvres. Vers 7000 av. J.-C., une certaine pression démographique, mais aussi certainement des raisons politiques, pousse des populations agro-pastorales en direction du nord-ouest. Une branche de ce courant néolithique conquiert assez rapidement l’Anatolie, puis vers 6500 la Grèce, les Balkans vers 6200 et finalement l’Allemagne et le nord de la France vers 5500 av. J.-C. Dans nos régions, ce courant dit balkanique (culture du Rubané) touche le nord et l’est de la Suisse.
Un autre courant de néolithisation, dit méditerranéen, va parcourir les côtes entre la mer Egée pour finalement atteindre l’Espagne et le Portugal. Dès qu’il atteint le sud de la France, ce courant dénommé Cardial va remonter la vallée du Rhône pour aboutir à l’ouest de la Suisse. Il donnera naissance à des courants culturels qui occuperont de manière persistante la moitié occidentale de notre pays.

Centre de dégradé transparent

Pour résumer la situation à la fin de la néolithisation de la Suisse, on pourrait parler d’un premier « Röstigraben » qui s’est formé entre un courant danubien au nord-est et un courant méditerranéen au sud-ouest. Entre les deux, les derniers chasseurs-pêcheurs-cueilleurs du Mésolithique sont repoussés et finalement certainement acculturés. Cette frontière mouvante va encore souvent marquer des différences  culturelles importantes entre l’ouest et l’est de la Suisse dans les siècles et millénaires à suivre.

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