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Apparition du cuivre et du bronze

Le cuivre est le premier métal qui est exploité dans l’histoire humaine. En Suisse, son apparition date du Néolithique moyen, mais sa métallurgie reste d’importance limitée, probablement pour cause de difficultés d’approvisionnement en minerais.

Dolomites

Le cuivre apparaît sous forme d’objets finis dans des stations du lac de Constance, puis sur d’autres sites de Suisse orientale, entre 3900 et 3700 av. J.-C. Les premiers creusets attestant le travail de ce métal proviennent de stations de Suisse orientale également.

Les techniques métallurgiques ont été élaborées hors de Suisse, principalement dans les Balkans et les Alpes orientales.

Les objets retrouvés en Suisse comprennent surtout des lames de hache plates, des outils de perçage et des parures. Si, dans un premier temps, on peut considérer que les artefacts en cuivre sont des signes de prestige, il semble que malgré les difficultés d’approvisionnement, l'outillage devienne assez rapidement d’un usage courant vers la fin du Néolithique.

La possibilité de refondre les outils usagés en cuivre pour en produire des neufs fait que le travail de ce métal constitue une avancée technologique importante.

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L’extraction de cuivre au Néolithique n’a pas été attestée en Suisse.

Il semble donc que le cuivre était acheminé sous forme de lingots qui étaient refondus localement pour en faire des outils ou des parures.

A la fin du Néolithique, c’est surtout en Suisse occidentale qu’on trouve des objets en cuivre alors qu’ils deviennent plus rares en Suisse orientale.

Au Bronze ancien, vers 2300-2200 av. J.-C., la métallurgie du bronze est attestée dans la vallée du Rhône. On y voit notamment la présence de nombreuses tombes à inhumation avec du mobilier funéraire en bronze. Les gisements de cuivre des Alpes occidentales pourraient être le principal facteur de ce développement qui donne naissance à la « culture du Rhône ».

 

Dès 2000 et jusque vers 1600 av. J.-C., les produits en bronze de cette culture du Rhône sont exportés jusque dans la région des Trois-Lacs et on en trouve dans des stations littorales. Les populations de ces stations ne semblent toutefois pas inhumer leurs morts comme dans la culture du Rhône et il est même difficile de déceler des tombes qui leur seraient attribuables.

Entre la vallée du Rhône et les stations littorales, des points stratégiques voient l’établissement de comptoirs de la culture du Rhône. On en trouve un important à Thoune, un second en Gruyère et un autre à Lausanne. Dans ces comptoirs, des individus ont été inhumés avec quantité d’objets en bronze, parfois même en or ou en ambre. Ces tombes plus riches que celles de la vallée du Rhône attestent d’un rôle de prestige.

Il s’agit vraisemblablement de groupes d’intermédiaires qui assurent l’approvisionnement en bronze des populations qui vivent notamment sur les rives de nos lacs.

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